les Actions de Conservation

Si la conservation in situ reste bien évidemment la meilleure solution, la reproduction en captivité constitue un moyen de pérenniser les populations d’une espèce menacée, en vue d’une réintroduction dans son milieu naturel d’origine.

conservation ex-situ

La conservation ex-situ rassemble toutes les actions réalisées au sein des parcs animaliers en collaboration avec des acteurs régionaux, nationaux ou mondiaux. Elle consiste à maintenir des populations animales viables à long terme en captivité. 

Pour certaines espèces, les parcs européens participent à des programmes d’élevage en captivité : les EEP (Programme Européen d’Elevage), ce qui est par exemple le cas pour la Loutre d’Europe à NaturOparC.

 

conservation in-situ

La conservation in-situ rassemble toutes les actions possibles sur le terrain. De nombreux parcs apportent un soutien financier à des organisations déjà existantes, ce qui permet diverses actions essentielles : création d’aires protégées, études et suivis des populations, achat de matériel de pistage, construction de centres de soins ou de reproduction, lutte contre le braconnage, sensibilisation des populations locales…

Certains établissements, comme NaturOparC, ont choisi de s’investir non seulement financièrement mais aussi humainement en s’impliquant directement dans des projets de sauvegarde d’une espèce dans son milieu naturel, voire en étant à leur initiative. 

Quand la réintroduction dans la nature devient possible !

La réintroduction dans la nature n’est pas l’objectif final de tous les programmes de reproduction, mais lorsque les effectifs d’une espèce nécessitent un renforcement et que les conditions sont réunies dans le milieu naturel, la réintroduction est possible et on parle alors d’élevages conservatoires. 

Avant de reproduire des espèces dont les individus sont destinés à un retour dans le milieu naturel, un très long travail de terrain est nécessaire afin d’assurer le succès de la réintroduction. 

NaturOparC a lui même lancé le programme de réintroduction de la Cigogne blanche en Alsace, mais aussi celui de la Loutre d’Europe, et s’implique actuellement dans le renforcement des populations de Grand Hamster, en tant que responsable des relâchers in-situ.

Depuis 1976, NaturOparC s’est investit sans compter – que ce soit financièrement mais aussi humainement – dans la sauvegarde d’espèces locales menacées ou même disparues, initiant lui-même des programmes de conservation ou s’y engageant aux côtés d’autres partenaires.

LA Cigogne Blanche | 1976 - 2015

L’histoire de NaturOparC a commencé en 1976, avec la sauvegarde de l’espèce emblématique de l’Alsace, dont la population était en danger avec seulement 9 couples sauvages. L’équipe étudie l’espèce, les causes de cette disparition et se lance dans la reproduction en captivité de la Cigogne blanche, qui fut un succès. Avec la création de l’association APRECIA, NaturOparC a pu alors mettre en place la phase de réintroduction, en créant un peu partout en Alsace des volières de lâchers, afin de stopper le déclin de cette espèce emblématique d’Alsace. 

Les efforts conjoints des acteurs engagés dans cette action de sauvegarde ayant permis l’atteinte de cet objectif, le programme a pu être arrêté en 2015. Ce premier programme de conservation a été rendu possible grâce aux entrées des visiteurs permettant son autofinancement.

LA Loutre d'Europe | 1991 - 2001

En 1991, NaturOparC décide de s’investir en faveur d’une autre espèce menacée et devient le premier élevage français de la loutre d’Europe, disparue des cours d’eau alsaciens dans les années 1980. Après une reproduction en captivité réussie, le premier couple est réintroduit en Alsace en 1998. Il s’agit de la première réintroduction française de Loutre d’Europe, et elle sera suivie par celle de quatre autres individus, réparties entre 1998 et 2001. 

Bien que les opérations ne se soient pas poursuivies après 2001, elles ont permis de mettre en évidence une technique d’élevage bien maîtrisée, puisque les loutres nées en captivité ont adopté des comportements similaires aux individus sauvages.

Le Grand Hamster | 2006 - aujourd'hui

NaturOparC s’implique dès 2006 dans le programme de conservation du Grand hamster avec l’aménagement d’un élevage de l’espèce, en partenariat avec l’association Sauvegarde Faune Sauvage (SFS). Cet espace de 35m² accueille une centaine de cages. Depuis 2016, l’équipe gère seule sa propre unité d’élevage, et en 2018 les premiers hamsters en étant issus ont été relâchés dans le cadre du programme de renforcement du Plan National d’Actions (PNA). 

En 2019, sur proposition de l’OFB (ex ONCFS) et de la DREAL Grand Est, NaturOparC a accepté d’assurer le pilotage de la fiche action 4.2 « Mettre en œuvre le programme de renforcement » du PNA Hamster 2019-2028 : il gère désormais les différentes phases de cette fiche actions, comme la signature des conventions avec les agriculteurs, la préparation des terrains jusqu’aux lâchers eux même.

Et l' avenir ?

En tant que petite structure, NaturOparC apprécie avant tout de s’impliquer pleinement dans les projets. Il désire bien évidemment œuvrer pour d’autres espèces menacées de la région, principalement de la petite faune… comme il le fait actuellement pour le Grand Hamster mais aussi la faune sauvage blessée avec l’association SNA. Dans les années à venir, il souhaiterait à l’avenir pouvoir étudier d’autres espèces comme le Courlis cendré, la Cistude d’Europe, le Rat des Moissons…etc. C’est dans cette optique que va naître notre Fonds de Dotations, NaturOparC Conservation courant 2021.